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La figure du boïar est une composition soigneusement élaborée, où chaque détail — du visage expressif aux plis du vêtement traditionnel russe — est exécuté avec une extrême attention à la forme, à la texture et aux proportions. La sculpture est réalisée dans une technique complexe à plusieurs composants, utilisant du jaspe de Kalgan et dOrsk, du néphrite, du silex, du cacholong, ainsi que de largent ciselé et de lémail glaçuré. L’équilibre entre les surfaces mates et polies accentue les textures textiles et corporelles, conférant à l’ensemble une présence sculpturale vivante.
Un accent particulier est mis sur lexpressivité psychologique : la tête légèrement inclinée, le regard fixe et la pose monumentale forment l’image noble et fière d’un boïar russe du XVIIe siècle. Les proportions et le rythme de la figure s’harmonisent avec la base, formant un véritable monument miniature. Le groupe sculptural repose sur une base polie, soulignant la verticalité et attirant l’attention sur le visage.
La figurine est présentée dans son écrin en bois dorigine, doublé de soie et orné d’un estampage doré : FABERGÉ — ST PÉTERSBOURG, MOSCOU, LONDRES, sous les armoiries impériales russes. L’écrin est totalement authentique et conforme aux standards de la maison pour les pièces d’exportation et de prestige.Poinçons : aucun, ce qui est typique des sculptures en pierre dure de Fabergé de cette période.Dimensions : Figurine : hauteur 6 cm, largeur 4 cm, diamètre de base 4,7 cm ; coffret : 7 × 7 × 7 cm
Poids : 130 gÉtat :Figurine : excellent, avec des traces minimes d’usage.Coffret : avec traces d’usage.Provenance : selon les archives, la figurine fut créée comme variation miniature d’une composition plus grande exécutée pour l’Empereur Nicolas II en 1910.
La présente figurine du « boyard » compte parmi les œuvres les plus importantes de cette tradition. D’après les archives, une version plus grande (hauteur 15,2 cm) fut réalisée vers 1910 pour l’Empereur Nicolas II. Elle fut ensuite conservée dans la collection d’Agathon Karlovitch Fabergé, avant d’être vendue en Angleterre en 1939. Conformément à la politique stricte de la maison, qui proscrivait toute duplication exacte, la version miniature ici présentée (hauteur 6 cm) est interprétée comme une variation originale du modèle impérial, datée entre 1915 et 1917, exécutée dans l’atelier de pierres dures dirigé par Kremlev.
La figure du boyard appartient à une série prestigieuse de miniatures que Nicolas II collectionnait personnellement. Sa collection comprenait notamment un Charpentier, un Concierge, une Nourrice, une Femme allant au bain, un Soldat en poste, un cosaque de cour nommé Koudinov, ainsi que le présent Boyard. Réalisées en jaspe, jade, cacholong, silex, argent et émail, ces sculptures témoignent d’un modelé raffiné, d’un sens aigu du détail et d’une finition artistique exceptionnelle.
L’iconographie du boyard semble inspirée d’un personnage de l’opéra Boris Godounov de Modeste Moussorgski, particulièrement apprécié de la cour impériale. L’attitude stylisée, le costume solennel et l’intensité psychologique de la figure incarnent les influences du théâtre et de l’historicisme russe propres à la dernière période de Fabergé.
Les précédents en ventes aux enchères soulignent la rareté de ce type. Le 20 avril 2005, Sotheby’s New York a vendu une figurine comparable de boyard (Saint-Pétersbourg, vers 1910, hauteur 5,2 cm) pour 1 808 000 USD (lot 44), dépassant largement son estimation de 600 000–800 000 USD — l’un des plus hauts résultats pour une sculpture Fabergé en pierres dures.
Sur le plan technique, l’œuvre est composée de plusieurs éléments assemblés en jaspe de Kalinovka et d’Orsk, jade, cacholong, silex, argent et émail vitrifié. Chaque matériau fut choisi pour sa valeur chromatique et symbolique : le jaspe pour sa stabilité, le jade pour sa sagesse, le cacholong pour sa pureté spirituelle. Le visage et les mains sont sculptés avec une précision picturale remarquable, révélant un savoir-faire exceptionnel.
L’écrin d’origine en cuir, doublé de soie, estampillé en or « ФАБЕРЖЕ — С.-ПЕТЕРБУРГЪ, МОСКВА, ЛОНДОНЪ » et orné des armoiries impériales russes, atteste du caractère prestigieux de cette commande. Les archives et collections muséales confirment que de tels écrins accompagnaient les pièces destinées au salon Fabergé de Londres ou aux cadeaux diplomatiques de haut rang.
Cette figurine de boyard représente ainsi bien plus qu’un exemple rare de l’art lapidaire russe : elle incarne un document culturel de la Russie impériale finissante. Par son origine, son exécution magistrale et sa cohérence historique, elle s’inscrit au plus haut niveau des œuvres Fabergé recherchées par les collectionneurs et les institutions à l’échelle internationale.
En bon état de collection. Légères traces d’usage cohérentes avec l’âge. Tous les éléments de la composition sont intacts. L’écrin d’origine est conservé dans un état correspondant à son époque de fabrication.
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